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Comité international d’enregistrement des fréquences (IFRB), 1947-1993

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​​​Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, il est apparu clairement que l'Union internationale des télécommunications (UIT) devait moderniser sa structure et ses méthodes de travail pour faire face à la croissance spectaculaire des télécommunications, et en particulier aux avancées rapides dans le domaine des techniques de radiocommunication. Il a été reconnu que la demande croissante concernant l'utilisation du spectre des fréquences radioélectriques devait être coordonnée, gérée et arbitrée par un organisme international neutre. La Conférence internationale sur les radiocommunications de 1947 (Atlantic City) a donc créé le Comité international d’enregistrement des fréquences (IFRB), chargé d'agir en tant qu’organe administratif pour réglementer l’utilisation des fréquences. 
 
La création de l'IFRB a marqué l'apparition d'un organe administratif d'un nouveau genre et d'un nouveau concept sur le plan de la réglementation des radiocommunications au sein de l'Union. L'IFRB était chargé de créer une liste de référence de fréquences permettant de suivre la notification et l'inscription des fréquences utilisées. En outre, l'IFRB notifiait les pays membres des nouveaux enregistrements, leur donnant ainsi la possibilité de présenter leurs préoccupations et leurs objections. L’inscription d’une nouvelle fréquence n’était effectuée que si elle était conforme à l’ensemble des dispositions du Règlement des radiocommunications.

À l’origine, le Comité était constitué de onze membres indépendants élus en fonction des régions par une Conférence administrative des radiocommunications. Les membres du Comité devaient être parfaitement qualifiés dans le domaine des radiocommunications et posséder une expérience pratique en matière d'assignation et d'utilisation des fréquences.  En outre, afin d’avoir une bonne compréhension des problèmes soumis au Comité, chaque membre devait être au fait des conditions géographiques, économiques et démographiques d'une région du monde en particulier. Toutefois, il a été souligné que les membres du IFRB devait être considérés comme “des agents impartiaux investis d'une charge publique internationale», et non comme des représentants de leur État Membre ou d'une région.  En 1965, la Conférence de plénipotentiaires de Montreux a décidé de ramener à cinq le nombre de membres du Comité à compter du 1er janvier 1967.  À la Conférence de plénipotentiaires de Malaga-Torremolinos, en 1973, il a été décidé que les membres du Comité seraient élus par une conférence de plénipotentiaires à l’avenir.
 
Les attributions de l'IRFB, telles que définies dans la Convention internationale des télécommunications et dans le Règlement des radiocommunications de l’époque, étaient les suivantes :
  • traiter les fiches de notification reçues des administrations, en vue d’inscrire dans le Fichier de référence internationale des fréquences les assignations dont elles faisaient l’objet;
  • coordonner l’utilisation des fréquences pour la radiodiffusion en ondes décamétriques;
  • établir et publier des listes de fréquence reflétant les données contenues dans le Fichier de référence international des fréquences, ainsi que des autres documents relatifs à l’assignation et à l’utilisation des fréquences;
  • réviser les inscriptions contenues dans le Fichier de référence international des fréquences, en vue de modifier ou d’éliminer, selon le cas, les inscriptions qui ne reflétaient pas l’utilisation réelle du spectre des fréquences;
  • étudier, à long terme, l’utilisation du spectre radioélectrique, afin de formuler des recommandations tendant à utiliser le spectre de manière plus efficace;
  • enquêter, à la demande d'une ou de plusieurs des administrations intéressées, sur les cas de brouillages préjudiciables et élaborer les recommandations nécessaires;
  • donner aux administrations une assistance dans le domaine de l’utilisation du spectre des fréquences radioélectriques;
  • préparer du point de vue technique les conférences de radiocommunications;
  • participer, à titre consultatif, à des conférences et des réunions où étaient discutées des questions relatives à l'assignation et à l'utilisation des fréquences.
Le Comité était assisté d'un secrétariat spécialisé.​
 
À la fin des années 1980, il a été prévu de mener à bien une réforme d’envergure de l’UIT destinée à conférer à l'Union davantage de souplesse, pour lui permettre de s'adapter à un environnement des télécommunications toujours plus complexe, interactif et concurrentiel. En prévision de cette réforme, une Commission de haut niveau chargée de l'examen de la structure et du fonctionnement de l'UIT a proposé de séparer les activités internationales réglementaire de haut niveau de l'IFRB des fonctions de gestion administratives internes de son secrétariat.0 Elle a également recommandé d'intégrer les activités réglementaires de l'UIT dans le domaine des radiocommunications aux travaux menés par l'Union concernant les aspects techniques et opérationnels des radiocommunications, qui étaient traités par le Comité consultatif international des radiocommunications (CCIR), lequel disposait de son propre secrétariat spécialisé.  En conséquence, en 1992, la Conférence de plénipotentiaires additionnelle tenue à Genève a décidé de remplacer l'IFRB par un Comité du Règlement des radiocommunications (RRB)​ à temps partiel. Après une période de transition au cours de laquelle les cinq membres à plein temps de l'IFRB sont devenus cinq membres intérimaires à temps partiel du RRB, le premier Comité du Règlement des radiocommunications, composé de neuf membres, a été élu lors de la Conférence de plénipotentiaires de Kyoto en 1994 et a pris ses fonctions le 1er janvier 1995.​​